Vendredi 28 décembre 2018
L’Ancienne voie du tram Grenoble/ Saint Nizier du Moucherotte
Cette année les fêtes de fin d’année ont la mauvaise ou bonne idée de tomber deux mardis d’affilée ; ce qui prive les Ascopiens d’une marche salutaire en cette période où l’activité physique est d’autant plus bienfaisante.
Bien que vendredi, cette journée sera employée à une marche du mardi pour équilibrer les excès lipidiques et glucidiques. Toniques nous sommes, mais en douceur donc ! Nous prenons le départ de l’ancienne voie de tram à partir du départ habituel. Nous sommes peu nombreux, certes (trois femmes et un homme), mais ravis de pouvoir marcher un peu entre deux dates orgiastiques. Le chemin est toujours plaisant et le soleil nous fait la nique en brillant sur les reliefs du Taillefer et de Belledonne dont les courbes maculées étincellent. Nous n’aurons pas de soleil à cette heure de l’après midi car sur un versant est.
Pas le moindre chant d’oiseaux, ni la moindre silhouette animale, en chasse comme en laisse. Le sentiment que le paysage nous est réservé nous traverse jusqu’à croiser un jeune vététiste de la soixantaine, et plus tard quelques autres. Tous ont l’avantage d’être silencieux. Nous traversons les deux tunnels prudemment et scrutons les vestiges de cette ancienne ligne de tram dont il reste ici ou là quelques indices (comme ces socles de poteaux ancrés au sol, ou encore quelques travées rescapées).
La végétation s’est parée de quelques couleurs rares donc précieuses, comme les houx, le torrent, les résineux, les mousses sur le parapet du pont ou encore cette plante que nous ne sommes pas certains d’avoir identifiée : ses feuilles larges et veloutées se sont habillées de cristaux de givre pendant la nuit, et sont une jolie surprise pour qui pose son regard et sa main.
Les marcheurs ne reculant devant aucun sacrifice iront jusqu’à la barrière, bout du chemin provisoire puisqu’ici le goudron prend le relais.
Une collation et deux ou trois photos plus tard nous prenons le chemin en sens inverse, avec un pas beaucoup plus tonique, car la fraîcheur et l’humidité nous y invitent. La luminosité diminue, les lampes s’avèrent utiles, peut-être même à l’extérieur des tunnels pour prévenir une « gentille » chute. La nappe de pollution+humidité recouvrant l’agglomération ne s’est jamais dissipée depuis le début de notre balade.
On ne peut pas avoir le franc soleil de Noël jusqu’au dernier jour de décembre . . . quoique !
Enfin salut amical à celles et ceux, nombreux, qui ont contre leur gré été privés de cette après midi de nature, et pour lesquel(le)s nous avons eu une pensée dans notre marche…
Claudine