DE MONT ROLLAND A BELLEVUE
- 320m de dénivelé –
- Distance 5km –
Une heure avant le départ de Grenoble, la pluie avait cessé ; malgré l’humidité et la grisaille nous avons quitté la ville, heureux d’aller respirer loin du bruit. Après avoir traversé Brié-et-Angonnes, le départ se fit au croisement du chemin des Rivollets et du chemin des Imberts.
A peine sortis des voitures nous avons pataugé dans une terre boueuse recouverte d’un tapis de feuilles glissantes ; contrairement à la nature nous avons apprécié ces balades au soleil d’un automne clément, et se vêtir correctement, chaudement fut pour moi une contrainte pesante mais nécessaire.
Dès le début, nous avons gravi la pente d’un pas décidé comme si ce temps était un défi à la poursuite des randos à venir. Entourés d’un brouillard léger, nous prêtions attention à ce chemin ruisselant, les dérapages furent fréquents et à l’arrivée nous avons compté quatre jolies chûtes, heureusement sans conséquence.
Les passages un peu rudes n’ont laissé personne en arrière et je pense que nuls ne trouvaient à redire d’avancer à un rythme constant sans fatiguer nos corps accidentés ou usés par l’âge ou la convalescence, ou même la maladie ; pour nous aussi, il est inscrit, ne pas dépasser la dose tacitement prescrite.
Le sentiment de repousser le brouillard par notre présence, les trouées dans les nuages nous laissant espérer le soleil, notre bonne humeur, et nous voila arrivés à Bellevue (qui choisissait mal son nom ce jour là).
Peu importe, une heure trente après le départ, une petite faim nous chatouillait l’estomac et assis à l’abri de l’humidité, quelques amuse- gueules nous ont sustenté. Un café chaud plus tard, nous sommes repartis et cinquante mètres au dessus, nous avons entrepris la descente plus redoutable car très glissante surtout dans un long passage pentu à 24% pendant 450m environ.
Quelques « gamelles artistiques » plus tard pour rejoindre notre point de départ, nous avons rencontré un dernier défi dans une « petite » montée à 25% sur 175m. Après, la descente fut presque une formalité. Arrivés aux voitures personne n’a réclamé d’aller récolter les châtaignes que l’on s’était promis de prendre au retour, même à portée de mains, nous avons préféré un bistrot bien chauffé.
-environ 3h30 de marche et 30mn de pause-
Jean