La Chapelle de la Salette
Martine, présidente de l’ASCOP et habitante de Saint-Guillaume, en Trièves, une région qu’elle connaît bien, conduisait cette randonnée. Elle était assistée de Joëlle et accompagnée de six autres marcheurs : Gene, Simone, Michel, Paul, Jean, et Jean-Michel. Ils étaient donc huit au départ de Saint-Paul-lès-Monestier, face à l’hôtel-restaurant « Sans Souci », sous un soleil généreux et un petit vent frais qui laissaient présager une belle journée.
Par un sentier agréable, ombragé et rapidement grimpant, ils se dirigèrent d’abord vers « Ponsonnanche » (807 m) et « La Croix » (818 m). Des ouvriers s’occupaient à creuser des tranchées sur le bas-côté, précaution visant sans doute à canaliser les futures pluies d’orage. En effet, passé « Malseret » (901 m), à 1,6 km de Saint-Paul, face à une propriété privée et isolée en pleine nature, le sentier caillouteux et pentu serpentant à l’ombre d’épais sous-bois se transforma en un cloaque boueux et parcouru de ruisselets où les marcheurs pataugèrent allègrement. La piste redevint carrossable après « La ferme de Ponsonnanche », riche en chevaux, en véhicules de transport et en matériel agricole. On y trouve un point d’eau potable (bon à savoir, en cas de fortes chaleurs).
Sur ce petit « boulevard », la randonnée se poursuit alors jusqu’au lieu-dit « Les Vaches » (915 m), puis « La Croix de Gruère » (926 m) datant de 1887. Là, on oblique sur la gauche, en empruntant un tronçon de bitume d’où l’on aperçoit l’autoroute. Un peu plus loin, on retrouve une autre belle piste, au bord de laquelle un bonzaï attire l’attention des marcheurs. Traversée de l’autoroute sur un pont la surplombant, passage à « La Croix de la Salette » (897 m) et, au bout de 500 m, arrivée à « La Chapelle de la Salette » (893 m), où sera pris le pique-nique (des bancs et des tables sont à disposition). Dominant de beaux paysages, calme, bien entretenu, ce lieu est propice à la paix de l’âme et à la méditation. Il s’y déroula pourtant de tragiques événements, car des plaques commémoratives témoignent que ce fut aussi, durant la seconde guerre mondiale, un lieu de combat où des maquisards laissèrent leur vie.
S’étant dispersés pour le repas tiré du sac, qui recherchant l’ombre, qui en quête de soleil, les marcheurs revigorés se regroupent pour aborder la descente vers Monestier-de-Clermont en suivant « Le Chemin de Croix ». Celui-ci débouche sur la rue des Primevères, l’Office Notarial et le Centre de Secours. Les randonneurs suivront ensuite l’allée du Pré du Moulin, un itinéraire « intérieur » parallèle évitant la rue principale et les dangers de la circulation. Sur ce trajet l’on remarque un magasin de produits d’agriculture biologique, des serres, des jardins maraîchers, qui sont autant d’appels au promeneur citadin conditionné aux grandes surfaces et aux denrées importées.
A la sortie du Monestier-de-Clermont, à partir du lieu-dit « Le Stade » (780 m), sur une piste en bon état, on longe l’imposant viaduc autoroutier qui dénature un peu le paysage. On se dirige enfin vers Saint-Paul-lès-Monestier par un sentier étroit, boueux, encombré de hautes herbes et traversant une zone boisée, ombragée et très humide qui permet d’imaginer l’importance des dernières pluies.
Retour aux voitures sur le parking du « Sans Souci », puis embarquement en direction de Saint-Guillaume où les marcheurs prendront le verre de l’amitié, au bar « Le Relais de Touchane » – la détente habituelle de fin de balade avant d’affronter les encombrements de l’agglomération grenobloise.
La randonnée du jour est estimée à 9,5 km, avec un dénivelé positif de 162 m.
Jean Michel
Photos de Gene