Randonnée des passerelles himalayennes du Monteynard
Venus de Grenoble avec leurs voitures qu’ils garent sur le parking de La Salette, sur les bords du Monteynard, neuf membres de l’Ascop se présentent, sous la conduite de Joëlle, à l’embarcadère de Treffort pour effectuer le circuit des passerelles himalayennes enjambant ce magnifique lac de montagne, dans un cadre grandiose, entre ciel et eau.
Sont présents : Joëlle, Marie, Simone, Jacqueline, Pierre, Michel, Jean, Mohamed et Jean-Michel, bien décidés à profiter des beautés de ce paysage exceptionnel. Par temps couvert, face à la montagne embrumée, ils embarquent sur un petit bateau ancré près du ponton flottant (ce ne sera pas sur La Mira, à l’allure imposante d’un bateau de croisière), et à 10 h 15, après un quart d’heure de traversée, ils débarquent sur la plage de Mayres-Savel, jonchée de petits galets blancs.
Les voilà bientôt en route vers la passerelle du Drac, située à 3,4 km de Savel. Passage aux lieux-dits La Chapelle (500 m), Le Pont (550 m), La Tourbe (550 m), sur un sentier tout en creux et en bosses zébré de grosses racines, mais parfaitement praticable. Le groupe progresse de façon régulière. Michel fait fonction de serre-file. A 11 h 15, les randonneurs atteignent la passerelle du Drac, à 530 m d’altitude (longueur : 250 m – largeur : 1,20 m – hauteur : 45 à 85 m). Bien qu’il n’y ait aucun risque en raison de la protection grillagée, certains avouent avoir le vertige. Il est vrai que, si l’on regarde en bas, on se sent tout de suite attiré par le vide imposant qui conduit en droite ligne vers les eaux encastrées entre de hautes falaises. Sans ces indispensables « garde-fous », le vent violent qui nous gifle au milieu de la passerelle nous précipiterait volontiers vers l’abîme…
A l’extrémité de la passerelle du Drac, un panneau indique que celle de L’Ebron est à 5,5 km. A près une courte halte, le groupe repart. Grimpettes et pentes se succèdent, c’est un parcours assez sportif qui doit être accompli à un rythme personnalisé si l’on veut éviter d’essouffler les personnes les plus fragiles. Passage aux lieux-dits Le Ruisseau des Avalanches (595 m), en fait une mini-cascade de faible débit en cette période de sécheresse, puis Les Horts (615 m), où nous pique-niquons.
Alors qu’une partie du groupe s’agglutine sur un tapis de hautes herbes, Mohamed et moi choisissons un emplacement pourvu de sièges confortables (un gros bloc rocheux et une bille de bois) sous des chênes centenaires. On nous accuse de faire bande à part. La vérité, c’est que nous nous trouvons fort bien dans cet endroit que nous nommerons « arbres à palabres », à l’instar des lieux d’échanges africains. D’ailleurs, au moment du café et des douceurs qui l’accompagnent, nous rejoindrons nos camarades délaissés pour quelques instants. Tout près de nous, un troupeau de vaches venant s’abreuver à la cuve disposée en bordure du champ nous offre un concert de clochettes aux tonalités multiples et variées.
Après une petite sieste réparatrice, par une température douce et sous un ciel encore nuageux, nous remontons vers La Pravière (665 m). La descente qui suit offre de nombreux belvédères, avec vues imprenables sur le lac. Le soleil réussit enfin à percer la couche de nuages, durant la descente en lacets qui conduit à la passerelle de L’Ebron, à 552 m d’altitude (longueur : 180 m – largeur : 1,20 m – hauteur : 45 à 85 m). Mêmes impressions de traversée que sur la passerelle du Drac, avec la chaleur en plus. Passage au lieu-dit Les Sagnes (560 m). Treffort n’est plus qu’à 3,3 km.
Par une variante, nous obliquons à droite en direction du parking des Vignes, puis nous longeons la plage vers le château d’Herbelon à la façade recouverte de lierre, et où M. Charles Castillan, maître-restaurateur, exerce ses talents (pas d’indications quant au prix des repas !!). Encore quelques de mètres vers le parking de La Salette, et voilà le circuit bouclé.
Nous reprenons les voitures et nous nous rendons à Sinard pour le pot traditionnel de fin de balade, qui sera pris à La Table de la Gélinotte. Parallèlement, Pierre propose la visite de l’église de Sinard, qui présente de beaux vitraux. Enfin, sur la route du retour, nous ne manquons pas de faire un crochet au barrage EDF de Monteynard-Avignonet que les slogans publicitaires désignent sous le nom de « géant au coeur de pierre. » On accède au belvédère en empruntant sur 200 mètres un sentier et l’escalier EDF, à 617 m d’altitude. L’oeil englobe un panorama grandiose où les hautes sphères des sommets environnants côtoient les abysses de la retenue d’eau. Impressionnant et magnifique !
Pierre nous signale que son père a participé à l’édification de ce barrage – et l’on ne peut s’empêcher d’être admiratif devant cette prouesse industrielle moderne, parvenue à transformer de l’eau en électricité.
Rentrée tardive (20 h !) en raison de la richesse du contenu de cette journée. Données chiffrées de la randonnée : 9 km et 400 m de dénivelé positif.