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Un exploit peu ordinaire

Voici quelques extraits parlant de l’exploit de ce paraplégique, exploit qui n’est guère médiatisé et soutenu en France.

Il est possible de l’encourager en laissant un message sur son site.
Il mérite un grand coup de chapeau.

 

http://joekals.com/   

 

Suite à un accident de moto, j’ai déjà accumulé trente ans de paraplégie.
« Déjà »parce qu’au cours de toutes ces années j’ai cherché une raison social d’exister, une façon de m’insérer pour participer à la construction du futur de notre société.
Et la conclusion de mon parcours c’est que l’accessibilité est une utopie, la souffrance physique et psychologique qui sont invisibles sont autrement plus handicapantes que des marches.
Au travers de ma démarche, j’aimerais récolter des fonds pour financer la recherche pour qu’une section de la moelle épinière ne signifie plus une vie gâchée. J’arrive à me verticaliser grâce à des orthèses et à une paire de béquilles et à faire de la distance. Mes déplacements se font à la force du mental et du buste, des années d’entraînements et de rigueurs pour un événement qui devrait durer cinq mois : traverser la France du nord au sud par les départementales.

http://www.francesoir.fr  18/09/2011

Joe se déplace selon la technique de la marche pendulaire, consistant à avancer à l’aide de béquilles en portant l’effort physique uniquement sur sa sangle abdominale. Il a, pour l’aider, des prothèses en carbone, ultra légères, lui permettant de bloquer l’articulation du genou et d’éviter que ses pieds ne trainent par terre. En outre, il dispose de béquilles spéciales, équipées de patins antidérapants. Il parcourt, ainsi, une dizaine de kilomètres par jour. « Tout est difficile à gérer, que cela soit la fatigue où l’état des routes, car je ne suis pas fais pour être debout. Pourtant je le suis », dit-il fièrement, précisant que « c’est un bonheur de marcher sous la pluie ».

Sportif hors norme, Joe parcourt, selon son préparateur physique, Olivier Amalberti, « l‘équivalent, pour une personne valide, d’un marathon quotidien ». Ce défi est le fruit d’un travail commencé il y a cinq ans, conjugué à une volonté de fer. En effet, Joe est paraplégique depuis un accident de moto survenu il y a trente ans. Souffrant, par la suite, de calcifications au niveau des hanches, il a subi, en octobre 2009, une lourde opération, qui a été suivie de complications. « J’ai été plongé trois semaines dans le coma et ai été alité cinq mois. Je suis sorti de l’hôpital en mai 2010, je n’avais plus que la peau sur les os », raconte-t-il.

http://www.francesoir.fr/ 23/01/2012

Joe Kals, paraplégique depuis 30 ans, a déjà parcouru plus de 1.000 kilomètres pour sensibiliser les Français à son handicap.

S’il est aujourd’hui sur le devant de la scène, c’est parce qu’il s’est lancé un immense défi : relier Le Havre à Menton, soit 1.325 kilomètres, entre août dernier et mars prochain.

L’homme aux plusieurs vies est paraplégique depuis trente ans. Il avance sur des béquilles, à la seule force de ses bras et de ses abdominaux, en « marche pendulaire ». Ce n’est donc plus de performance qu’il faut parler, mais d’exploit ; son préparateur physique évoque d’ailleurs un « marathon quotidien ». « Mais c’est plus que cela », explique Joe Kals. « Car il y a l’effort physique, certes, mais aussi et surtout le stress. Pendant douze heures, je sais que je ne dois penser qu’au prochain pas, sinon je risque la blessure, ou pire. Ce stress quotidien, voilà ce qui est dur à vivre », relève Joe Kals. Mais pas seulement. Initialement parti pour récolter des fonds en faveur de la recherche, l’ancien photographe n’a reçu aucun signe de la part du monde médical. « Seuls des chercheurs de Montréal m’ont soutenu, regrette-t-il. En France, leurs confrères n’ont pas bougé. Ils daigneraient peut-être se déplacer dimanche, pour les mille kilomètres, mais seulement si les grands médias sont là. Ça veut dire quoi? » tempête-t-il. « Ça veut dire que mon geste n’a aucune importance? De toute façon, depuis 60 ans, la recherche a à peine progressé… Si, les paraplégiques souffrent moins, mais je ne peux toujours pas accepter qu’une section de la moelle épinière brise encore une vie… »