Mardi 20 novembre 2018

                               LES HAUTES BATTERIES DU MURIER

                                                                                               2 heures – 4,3km

 

Il faisait 8 degrés ce mardi après-midi, et le temps était humide ; quoi de mieux pour se réchauffer qu’une petite balade ! Nous étions huit à défier cette météo glaçante et haut dessus de St Martin d’Hères, c’était parti pour une courte rando en direction des Batteries du Mûrier.

La boucle à parcourir n’étant pas entièrement fermée, les deux chauffeurs du covoiturage ont disposé les voitures à deux arrêts, nous évitant ainsi de trop marcher sur la route. Malgré l’humidité ambiante, le chemin était relativement sec ; après avoir dépassé le Fort du Mûrier (fermé aux visiteurs à cette époque), nous avons gravi un sentier sympathique malgré un effort à plus de 22% heureusement d’une courte durée. La piste était large et peu caillouteuse, la vue dégagée mais sous un ciel chargé de nuages. Sur les replats, nous pouvions deviser sans peine et sans s’égosiller en marchant souvent de concert.

Dans une petite côte nous avons dépassé un petit fortin de pierres à moitié décati par le temps, les restes d’un passé militaire, dont je parlerai à la fin. Si près de Grenoble, quel apaisement ! Entourés de collines et de montagnes, de restes de nature ayant parcourus vaille que vaille, nous foulions nos souvenirs et le regret de randos qui nous en avaient mis plein les yeux et le cœur.

La mélancolie fait partie également du tempo de l’automne.

Quand le ciel s’est légèrement dégagé, nous nous sommes arrêtés pour une courte pause-goûter sans s’asseoir car l’herbe était mouillée et surtout pas question de se poser trop longtemps au froid. Deux chevaux nous ont tenu compagnie dans un petit cirque silencieux et accueillant. Un quart d’heure après, nous avons repris la route pour rejoindre nos pénates.


Départ par la route du Bigot, chemin de droite faisant un C inversé, nous avons passé le parc à chevaux et la D112, longé la descente, pris un chemin à gauche qui mène au col Gourlu à 556m, puis la montée à gauche nous amène au point haut à 578m. Aux Batteries Hautes, nous sommes redescendus à 529m par la D112 et repris le chemin en C inversé, dépassant le point de départ et traversé le Bigot et continué par le chemin des Collodes jusqu’au Mûrier.

 Quelques précisions : le nom Mûrier n’a rien à voir avec la ronce qui donne la mûre et ne provient pas non plus de l’arbre qui nourrit le vers à soie ; il vient du nom « morium » qui signifie « colline ». Le fort construit entre 1873 et 1878 faisait partie d’un ensemble de fortifications militaires bâti tout autour de Grenoble. Durant la Première Guerre Mondiale, on interna dans le fort des prisonniers allemands. Durant la Seconde Guerre Mondiale, la colline est un refuge pour la résistance opérant en ville, ensuite ce fut un dépôt de munitions jusqu’en 1978. 

                                                                                             Texte et photos de  Jean