Les Trois Pucelles
Les Trois Pucelles se dressent au-dessus de Saint-Nizier-du-Moucherotte.
Elles sont à la fois filles des bouleversements ayant basculé les couches du Vercors à la verticale, lors du plissement alpin, et victimes de l’érosion implacable qui a évidé les tranches de leurs terrains tendres.
Vestiges des calcaires les plus résistants, elles découpent sur leur ciel leurs fières silhouettes…
…Ces blocs impressionnants, taillés verticalement dans la roche calcaire, séparés par d’énormes fissures tout en restant attachés à la base, sont en fait quatre aiguilles à l’allure majestueuse : Couteau, Dent Gérard, Grande Pucelle, Pucelle de Saint-Nizier.
L’aspect particulier de ces quatre aiguilles de roche ont fait naitre diverses légendes, par exemple :
Jadis, trois jeunes filles, poursuivies par des mécréants, invoquèrent Saint Nizier ; aussitôt elles furent changées en trois blocs énormes et la terre s’ouvrit pour engloutir leurs persécuteurs.
Elles seraient les damoiselles d’un seigneur du voisinage pétrifiées par désespoir amoureux.
Ces trois gentes damoiselles de 24, 20 et 16 ans furent capturées par les Sarrasins et heureusement délivrées par Roland dont elles tombèrent amoureuses. Mais las ! Le neveu de Charlemagne était déjà marié. Les trois pauvrettes ne s’en consolèrent point. Elles languirent jusqu’à s’en dessécher… et un jour, on les retrouva accrochées au flanc du Moucherotte, transformées en géantes statues de pierre. Leur sacrifice permit à d’autres Rolands de les consoler en en faisant l’escalade.